Quatorze propositions pour sortir de la crise

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Pour faire face à la crise et préparer la reprise, l'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) lance 14 propositions à destination des entreprises, des branches professionnelles, des acteurs des territoires et des personnes. Communiquées le 15 juillet 2009, ces propositions concernent le développement des compétences des publics les plus fragiles, en résonance avec les attentes des secteurs porteurs ne parvenant pas à recruter.
- « Les actions proposées sont toutes construites autour de savoir-faire avérés de l'Afpa, précise l'association par voie de communiqué. Toutes testées, réalisées plusieurs fois, dans des bassins d'emploi différents et avec succès, ces actions prennent en compte la complexité des acteurs et des financements. »
Alors que le projet de loi sur la formation professionnelle est débattu à l'Assemblée nationale depuis le 15 juillet, l'Afpa en profite donc pour lancer - à la même date - 14 propositions « pour faire face à la crise ». Des propositions qui visent à répondre à quatre objectifs : anticiper et soutenir les secteurs et métiers porteurs, accompagner et qualifier les jeunes sortis du système éducatif initial sans qualification, profiter des périodes de sous activité pour développer les compétences et faciliter les transitions professionnelles.
Un service global aux entreprises
- Pour soutenir les secteurs et les métiers porteurs - les métiers du développement durable, les services à la personne et aux entreprises, l'informatique etc., l'Afpa propose d'abord de mettre à disposition des entreprises « un service global "tout compris" pour recruter en contrat de professionnalisation ». Un service qui intégrerait la recherche, l'évaluation, la présélection du candidat, sa formation et son accompagnement ou encore la formation du tuteur.
L'association suggère également de proposer aux entreprises un accès direct aux compétences de ses stagiaires. Elle envisage également la construction de formations sur mesure, soit pour accéder à un emploi non pourvu, faute de personnes qualifiées, soit dans le cadre des objectifs de formation d'une entreprise.
Orienter les jeunes sans qualification
- « Chaque année près de 170 000 jeunes sortent du système scolaire sans qualification, note l'Afpa. 50 % des jeunes qui rentrent à l'université en sortent sans diplôme. Notre objectif est de les faire accéder à un emploi durable. » Comment ? D'abord en convainquant ces jeunes de se tourner vers des métiers qui recrutent et vers lesquels ils n'iraient pas naturellement. Pour ce faire, l'association propose de mener une campagne auprès des grandes entreprises afin d'identifier les contrats de professionnalisation proposés. Ensuite, elle soumet la possibilité de développer un « Campus des contrats de professionnalisation » au sein duquel pourraient se rencontrer jeunes, entreprises et partenaires, afin de « créer une dynamique autour de l'émergence de projets de qualification ».
Dans le même ordre d'idée, l'Afpa évoque la possibilité de créer des plateformes dédiées à la recherche de contrats de professionnalisation.
S'appuyer sur la formation continue
- Alors que la crise tend à créer des périodes de sous-activité, en particulier dans certains secteurs comme l'automobile ou le textile, l'Afpa suggère aux entreprises concernées de s'appuyer sur les dispositifs de formation professionnelle continue. Une façon de « renforcer la compétitivité de l'entreprise et de conserver son emploi, ou d'acquérir des compétences permettant de changer d'emploi dans ou hors de l'entreprise ».
L'association développe plusieurs pistes pour répondre à cet impératif : profiter du chômage partiel pour évaluer les besoins en compétences des salariés, former sur les champs relevant de la certification et des labels (sécurité, réglementation, développement durable etc.), développer les compétences transverses (préalable à toute mobilité), assurer le transfert de compétences en interne (des seniors vers les plus jeunes), reconnaître et certifier les compétences acquises par les salariés ou encore aider les TPE et PME à « mettre en œuvre un plan de formation spécifique à la gestion de la crise ».
Des plateformes dédiées
- En dernier lieu, l'Afpa suggère de créer et de piloter différentes plateformes. D'une part, « des plateformes d'évolution et de mobilité professionnelle ». Dédiées aux CDD sans contrat et aux intérimaires en fin de mission, celles-ci visent à mettre en relation les besoins en compétences des territoires et les compétences des personnes sans emploi. Des personnes qui pourraient se faire accompagner (bilans, évaluations, formation) pour éventuellement changer de métier ou de secteur professionnel.
D'autre part, l'association envisage la création de « plateformes de transition professionnelle pour les salariés de secteurs en difficulté (automobile, textile...) ». Après avoir identifié les compétences présentes sur un territoire et les entreprises qui recrutent, « il s'agit de déterminer les compétences transférables et ainsi d'élaborer un parcours de formation et d'accompagner la personne jusqu'à son retour à l'emploi », précise l'Afpa. Autant d'actions qui demandent une coopération certaine entre les différents acteurs de l'emploi : des OPCA aux conseils régionaux, en passant par les entreprises ou encore les salariés eux-mêmes.
Brice Ancelin
http://www.afpa.fr

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