Former et développer les leaders de demain. Voilà l’objectif affiché de ce MBA d’un nouveau genre, développé par un consortium de 6 entreprises pour chaque promotion, et dont Mazars assure la coordination. Linked In, Altran et CLC, membres du consortium, s’engagent à former chaque année un certain nombre de collaborateurs pour un résultat pédagogique qui, selon les responsables RH de Mazars, sera meilleur que les offres traditionnelles jugées « décevantes ».
 
The Next MBA veut donc aborder la question de la formation continue de ces « hauts potentiels » différemment, en mettant les attentes des entreprises au centre de la pédagogie. « Nous voulons être les pionniers d’une démarche nouvelle, mutualisant les efforts d’entreprises investies dans l’éducation au management (…) et en préparant, ensemble, leurs futures communautés de dirigeants », explique Laurent Choain, DRH du groupe Mazars, dans un communiqué.

Un business model qui a fait son temps ?

Il n’en reste pas moins que, d’un point de vu financier, la première promotion, qui comptera de 20 à 25 participants maximum, reviendra nettement moins chère aux entreprises partenaires qu’un « top MBA » : entre 35 000 et 45 000 euros, contre 60 000 à plus de 100 000 euros pour les grands MBA nationaux ou américains.

« Le business model de « l’executive education » telle qu’il existe actuellement a fait son temps. Les frais augmentent, la pression des classements fait que chaque école se bat pour attirer les enseignants-chercheurs les plus renommés ce qui entraîne une hausse des coûts. Ce n’est pas tenable, affirme Michel Femder, doyen de l’EMBA de Mazars, qui se défend pourtant de vouloir mettre en œuvre une stratégie basée sur la réduction des coûts. Il ne s’agit pas de faire de cette formation un business, mais de permettre à nos futurs dirigeants de recevoir une formation vraiment adaptée au monde de l’entreprise, avec une recherche d’exigence que l’on ne trouve pas forcément dans les cursus classiques ». Au-delà du problème du coût et du contenu de la formation, le groupe Mazars affiche clairement son ambition de faire de ce MBA un outil de fidélisation de ses meilleurs éléments. Et ainsi contourner l’écueil des 25 % de cadres qui quittent leur entreprise dans l’année suivant la fin de leur diplôme.

Christina Gierse et Brice Ancelin

La rédaction de FormaGuide sera présente au prochain salon StudyramaPro de la formation des cadres et salariés et animera quatre conférences dédiées aux professionnels des ressources humaines et de la formation, dont l’une intitulée : "Une formation exécutive pour ses salariés : risques ou opportunité ?"
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