Université d’entreprise : DCNS lance son Universeaty

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En janvier 2013, DCNS lançait son université d’entreprise appelée DCNS Universeaty. Placée directement sous la direction de l’entreprise, l’université s’adresse à tous les collaborateurs et aux clients du groupe. L’entité s’appuiera à terme sur 1500 formateurs occasionnels internes. Sophie de la Foye, responsable développement DCNS Universeaty, revient sur les enjeux liés à cette création.

Pourquoi avoir lancé cette université d’entreprise ?

Avant la création de DCNS Universeaty, nos activités de formation étaient assez éparpillées : des actions en interne à destination des collaborateurs, des actions sur la capitalisation des savoir-faire historiques du groupe, des formations externes et la structure DCNS Conseil qui est une entité de conseil interne qui ne forme pas au sens strict, mais qui accompagne néanmoins le changement.

Par ailleurs, nous commercialisons de plus en plus de bateaux à l’international et la part de formation est importante dans cette activité. Lorsque vous vendez des navires, vous transférez également des technologies. Par conséquent il est nécessaire de former nos clients, d’où une activité de formation externe en développement.
Nous souhaitions donc rassembler toutes les entités qui font de la formation pour mutualiser ce qu’il était possible de mutualiser, trouver des synergies

A ce jour, que représente cette entité dans le groupe ?

L’université a été crée en janvier 2013. Nous regroupons un peu plus de 70 collaborateurs issus des différentes entités formation du groupe : l’institut des métiers, le département ingénierie de la formation ou encore DCNS Conseil qui garde par ailleurs sont activité de conseil qui diffère de la formation.

Quels sont vos enjeux à venir ?

Que ce soit pour la formation des collaborateurs internes ou pour développer la formation externe, l’ensemble du dispositif repose sur les formateurs internes occasionnels. L’un des enjeux consiste donc à multiplier par trois le nombre de formateurs occasionnels. Cela veut dire passer de 500 à 1500 formateurs occasionnels, ce qui représente près de 10 % des effectifs du groupe. L’autre enjeu est de nous faire connaître. L’université doit devenir un avantage concurrentiel pour le groupe ; nous devons être capables de fournir des outils qui visent l’excellence en matière de formation.

Quelles sont les particularités de cette université ?

Peu d’universités d’entreprise sont ouvertes à l’externe et la plupart sont dédiées à une catégorie de population. Nous avons fait le choix de l’ouvrir à tous les collaborateurs. L’idée est qu’elle puisse devenir un lieu de rendez-vous pour tous les collaborateurs, à toutes les étapes de leur carrière : de l’intégration à la formation continue ou au parcours de consultant externe, pour les salariés qui souhaitent oxygéner leur parcours en apprenant ce métier.

Notre mission est aussi de trouver des solutions innovantes pour l’emploi des seniors sur la transmission des savoirs, par exemple. Nous créons des postes de seniors référents grands métiers. Il s’agit d’experts sur les grands métiers de DCNS.
Sur la population étudiante, nous avons créé au sein de DCNS Conseil, un vivier de stagiaires issus de grandes écoles. Nous en avons deux ou trois en permanence. L’objectif est qu’ils réalisent des missions de conseil, tout en étant coachés. Cela leur permet de voir les différents métiers du groupe et, pour nous, il s’agit d’une véritable étape de pré-embauche. Nous recrutons ainsi la moitié d’entre eux.

L’autre originalité de cette structure réside dans le fait qu’elle dépend de la direction de l’entreprise et non des RH. Pourquoi ce choix ?

L’université est effectivement placée sous l’autorité de la direction générale. Cela est particulièrement cohérent dans la mesure où nous organisons des formations internes et externes. Ces dernières représentent les trois quarts de notre budget. Il y a donc un véritable enjeu business autour de l’université qui légitime cette position.  
Concrètement, la DRH s’occupe du recueil des besoins, de la réalisation du plan, de sa validation par les IRP, etc.  Mais une fois le plan fixé, nous avons la main sur l’ingénierie, le choix des prestataires, la mise en œuvre des formations.

Le mot de la fin ?

En définitive, c’est une très belle aventure qui incarne totalement la vision du groupe. Nous avons de nombreux projets et cette université s’accorde parfaitement à nos perspectives de développement. Il s’agit d’un outil qui prépare chacun aux nouveaux métiers de l’entreprise.

Propos recueillis par Brice Ancelin

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