Pouvez-vous nous présenter ce dispositif : JUMP ?

Il s’agit d’un engagement porté auprès de l’ensemble des collaborateurs, dans le cadre de notre accord GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) signé fin 2011. Nous souhaitions renforcer la connaissance de nos salariés sur les opportunités professionnelles offertes par notre communauté d’entreprises. Nous avons donc souhaité porter à la connaissance des collaborateurs les passerelles de mobilité entre les différents emplois. C’est ce que permet ce dispositif.

Comment l’avez-vous mis en œuvre ?

Le groupe BPCE est le fruit du rapprochement entre les entreprises du réseau Caisse d’Epargne et celles du réseau  Banque Populaire. Nous comptons 117 000 collaborateurs, dont environ 80 000 sur le territoire français. Notre préoccupation a été de faire émerger une nomenclature d’emplois commune aux différentes directions des ressources humaines du groupe. Autrement dit : trouver les plus grands dénominateurs commun entre tous les emplois de nos  entreprises. Un travail élaboré avec une 20aine d’entreprises du groupe, représentatives des différents métiers. Nous avons ainsi identifié 110 emplois génériques ou repères, autour desquels peut se retrouver notre communauté.
Une fois la nomenclature définie, nous avons associé un référentiel de compétences transverses composé de 16 items (vendre, négocier, alterner les raisonnements…). L’incidence de ces compétences et leurs poids relatifs, mesurés par les entreprises, ont permis de calculer les proximités entre les emplois. Ce résultat est le fruit d’un équilibre entre études statistiques et observations de terrain.

Comment les salariés accèdent-ils au dispositif ?

Nous avons ensuite installé cet outil sur notre intranet. Aujourd’hui, l’ensemble des collaborateurs dispose d’un accès à JUMP. Derrière ces emplois, nous avons attaché notre bourse à l’emploi. Les salariés voient ainsi tous les postes ouverts sur un emploi qu’ils auraient identifié. Cela leur permet aussi d’engager une démarche de mobilité avec des éléments concrets sur les possibilités au sein du groupe, les compétences attendues, etc. et de s’y préparer.
Pour faciliter ce travail d’information des collaborateurs, nous avons aussi adjoint les différentes études issues des observatoires prospectifs des métiers de branches dont nous dépendons.

Comment comptez-vous faire vivre ce dispositif ?

En plus de la version groupe, les entreprises ont la faculté de déployer une version spécifique et dédié à leurs propres emplois. Nous sommes partis sur quelque chose d’assez générique au niveau du groupe pour que chaque entité puisse s’en saisir en fonction de son contexte économique, territorial, etc. Il est par exemple possible d’utiliser JUMP pour une mobilité au sein d’une même  entreprise du groupe.

Vous comptez l’évaluer ?

Nous avons déjà quelques données quantitatives de disponibles. Passé la première vague d’engouement liée à la nouveauté du dispositif, qui nous a valu un gros taux de connexion, nous sommes désormais sur un taux moyen de 1500 connexions par jour pour 5 pages consultées par connexion. C’est un bon début. Bien entendu, lorsque nous aurons suffisamment de recul, nous comptons associer à cet aspect quantitatif une évaluation plus qualitative. 

Propos recueillis par Brice Ancelin

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