« Faire plus avec moins » : quelle formation en temps de crise ?

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Le 20 mai 2009 Voici dix observations du cabinet de conseil Paradoxes issues du travail d'enquête réalisé auprès de 12 entreprises (Air France, La Poste, BNP Paribas, Carrefour, GDF Suez, Société Générale, Sodexo, Orange France Telecom, DHL Express, Elior, Veolia Environnement, Vinci). 1) Toutes les entreprises du panel sont dans la logique d' « industrialiser l'individualisation », explique Philippe Joffre, PDG de Paradoxes. « Comment former plus de salariés, mieux, avec moins de moyens et moins de temps ? » 2) Depuis 1993, les grandes entreprises de plus de 2 000 salariés ont arrêté d'augmenter leurs dépenses de formation. 3) La formation affiche des coûts de gestion des flux et des lieux toujours aussi élevés. 75 % des dépenses de formation de la nation sont des coûts induits : maintien des salaires ou coûts de gestion. D'où cette question : à défaut de réduire les coûts, peut-on les externaliser, pour former moins cher et plus vite ? Ou bien, au contraire, faut-il internaliser ? 4) Les grandes entreprises sont dans la logique de construction d'itinéraires. Celles qui faisaient de l'ingénierie de stage sont celles qui feront de l'ingénierie de parcours, pour faire face à des situations et des transitions professionnelles importantes. 5) Les modalités de formation se diversifient : autoformation, formation à distance, tutorat, formation informelle… Cela continue à représenter moins de 5 % de l'effort de formation, à l'exception de France Telecom, mais les directions de la formation sont unanimes sur leur volonté de diversifier et de sortir du modèle du stage en salle de formation. 6) Nous assistons à un développement de la certification des formateurs et à la recherche de labels, titres ou diplômes, à l'issue des formations : certificats internes, dispositif des titres RNCP (Répertoire national es certifications professionnelles), BADGE (Bilan d'aptitude délivré par les grandes écoles) ) développé par la CGE (Conférence des grandes écoles), masters ou licences. 7) Dans tous les cahiers des charges apparaissent les notions d'« individualisation », de « parcours à la carte » et de « réduction de la durée de face à face », sans oublier la recherche de performance des prestataires. 8) Les entreprises cherchent à améliorer le lien entre les différentes modalités d'apprentissage et les différentes formations que pourra suivre un salarié. D'où le développement d'une ingénierie d'itinéraires pour cette fonction de « guidance » décrite par Philippe Carré (professeur en sciences de l'éducation à l'université Paris X). 9) Les entreprises travaillent de plus en plus avec les partenaires de l'emploi sur les territoires (communes, syndicats de communes, conseils généraux et régionaux ou des financeurs comme l'Agefiph) sur des sujets comme la reconversion, l'intégration, la diversité, les seniors, les personnes handicapées. 10) L'internationalisation est une variable qui monte notamment dans la rationalisation des financements et dans l'organisation de la formation.

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