Branche de la propreté : la formation professionnelle jugée prioritaire

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L'enquête Conjoncture menée par Opcalia auprès de 220 entreprises de la branche Propreté du 8 octobre au 19 novembre 2012 met en évidence que la crise économique affecte toujours plus la confiance des entreprises et donc leurs capacités d'action. Cependant, dans ce contexte, la formation bénéficie d'une image positive, 67 % des entreprises la juge prioritaire et 100 % des interviewés la juge efficace.

Le recrutement est pénalisé par la difficulté à rencontrer les bons profils/candidats et par l'image du métier. En 2012, 58 % des entreprises ont, en effet, rencontré des difficultés de recrutement pour les opérateurs de premier niveau (77 %), en particulier les entreprises de plus de 10 salariés. La pénurie de bons profils (72 %), la faible attractivité du métier (56 %) et les conditions de travail (48 %) sont les principales raisons avancées, les deux dernières apparaissant plus caractéristiques de la branche.

 

Des investissements en formation 2012-2013 quasi stables

 

En 2012, 19 % des entreprises ont augmenté leurs budgets formation avec un solde global des variations d'intentions (budgets en hausse - budgets en baisse) de 2%.

Pour 2013, 18 % prévoient d'augmenter leurs budgets formation avec un solde positif de variations d'intentions global toujours égal à 2 %. Les projets de formation concernent principalement les opérateurs de premier niveau avec une priorité aux formations techniques.

Sur le principe, l'effort global de formation se poursuit mais on s'attend à un léger fléchissement du recours aux organismes de formation extérieurs. Parmi les entreprises qui engagent des formations, elles seront, en effet, 19 % en 2013 à ne pas recourir aux organismes de formation.

L'enquête souligne, par ailleurs, que 22 % des entreprises planifient désormais leurs actions de formation annuellement, et qu'elles sont 85 % à s'appuyer sur leur OPCA dans le choix et le financement de leurs formations.

 

Informer sur les dispositifs

 

Concernant les dispositifs, l'enquête met en évidence que les contrats de professionnalisation sont mieux positionnés qu'au niveau national, que le CSP (Contrat de sécurisation professionnelle) est dans la moyenne, que les POE/POEC (Préparation opérationnelle à l'emploi) insuffisamment connues et peu ancrées dans les pratiques ont du potentiel alors que l'on constate une utilisation très réduite du DIF (Droit individuel à la formation)/DIF portable et des difficultés pour sa mise en œuvre.

- L'alternance : les contrats d'apprentissage sont connus par 94 % des entreprises, 45 % y ont déjà eu recours, 14% en ont l'intention et 66 % en sont satisfaits ; les contrats de professionnalisation sont connus par 88% des entreprises, 51 % y ont déjà eu recours, 24 % en ont l'intention et 83% en sont satisfaits. Il est à noter, toutefois, que les pratiques et les intentions de recours sont plus importantes pour les entreprises de la région Ouest et les grandes entreprises.

- Les CSP : 51 % des entreprises connaissent leurs obligations d'information concernant ce dispositif et 11 % y ont eu recours en 2012. Il est à noter que 2 0% souhaitent recevoir davantage d'informations sur ces dispositifs.

- Les POE/POEC : 29 % connaissent la POE et 22 % la POEC ; 4 % des entreprises ont déjà eu recours à l'un de ces dispositifs et 13 % de celles qui n'y ont pas eu déjà recours en ont l'intention. L'OPCA (37 %) et Pôle emploi (30 %) constituent les vecteurs privilégiés d'information. Cependant 38 % des entreprises souhaitent recevoir davantage d'informations sur ces dispositifs.

- Le DIF et le DIF portable : Seuls 4 % des interviewés déclarent une consommation régulière du DIF dans leur entreprise ; 29% d'entre eux rencontrent des difficultés de mise en œuvre, notamment en raison du manque de motivation des salariés (58 %), des problèmes de budget/financement (49 %) et d'une maîtrise imparfaite du dispositif (47 %) ; 24 % informent leurs salariés sur ces dispositifs ; 66 % connaissent le DIF portable et 52 % connaissent leurs obligations d'information en cas de licenciement ; 34 % de celles qui ont utilisé le DIF portable ont été accompagnées le plus souvent par l'OPCA (près de 50 %) ; 17 % souhaitent recevoir plus d'information sur le dispositif.

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