Daesign mise sur les vertus pédagogiques du jeu vidéo

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Grâce aux jeux de simulation pédagogiques, Daesign, agence de e-learning et éditeur de multimédia, est à la pointe de la pédagogie interactive. De quoi stimuler les collaborateurs qui développent leurs connaissances comportementales de façon ludique !

 Un homme fortuné entre dans une banque. Un chargé de clientèle le reçoit et lui propose des produits financiers. Il repart mécontent car ce dernier n'a pas répondu à ses besoins. Or le chargé de clientèle est l'avatar de l'internaute, l'apprenant. La scène se passe à l'écran de l'ordinateur et, la souris à la main, il est maître du son discours commercial. Les personnages appartiennent au monde virtuel de Daesign, société éditrice d'outils de formation basés sur une technologie unique de simulation de dialogues : AVA formation©. Ce sont l'IRISA (Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires) de Rennes et le laboratoire de recherche de l'Université de Laval au Québec qui l'ont mise au point. Les enregistrements des voix se font en studio, par de véritables acteurs. Ces jeux vidéo, ou « serious games », consacrés à la formation, plongent les collaborateurs dans un monde presque réel. Comme, dans un jeu, en fonction de ses réponses, il perdent ou il gagnent...mais au bout du compte ils améliorent leurs compétences comportementales et acquièrent des connaissances supplémentaires.

Mise en pratique des connaissances et feed-back


Pour Damian Nolan, le principe du jeu vidéo adapté aux situations professionnelles est l'avenir. Fondateur d'IGrasp, éditeur de logiciel de gestion des candidatures revendu à StepStone en 2005, il est directeur commercial de la start-up française : « Daesign possède une approche ludique de la formation et, de par leur qualité, ses produits plaisent. La société existe depuis 10 ans et son chiffre d'affaires 2007 a été de 850 000 euros. Mes objectifs sont de le doubler en 2008. C'est passionnant de faire croître un projet
Les outils développés permettent de se former au management -apprendre par exemple à conduite tout type d'entretien ou à animer une réunion-, d'apprendre à gérer un projet, de se perfectionner aux techniques de vente et d'améliorer sa relation clients. Il existe même une formation sur le « savoir-vivre » en entreprise !
« La formation se dispense en e-learning classique pour l'apprentissage de la théorie, puis en simulation pour sa mise en pratique, explique Damian Nolan, À la fin de chaque simulation existe un bilan pédagogique. » L'apprenant est pris dans le jeu, dans le rôle de son propre personnage. Chacun de ses choix a un impact sur l'environnement général, par exemple sur l'attitude de son interlocuteur ou sur l'orientation de l'entretien mené. Les réponses sont à choix multiples ; une formation se compose d'une centaine de parcours possibles.
Le conseiller clientèle de la banque aura à sa disposition un catalogue de produits fictifs à proposer à son client. L'outil est capable d'analyser l'attitude de l'apprenant : son attitude, son accueil, son plan d'action... Le manager peut aider son collaborateur à faire le bilan, à comprendre sa position. Parfois, la conduite de l'avatar se fait en groupe : chacun intervient alors pour donner son point de vue sur l'attitude à adopter face à une situation précise. L'échange entre collègues permet d'apprendre également. Des grands comptes ne s'y trompent pas et ont déjà adopté la pédagogie virtuelle interactive.

ROI assuré mais prix onéreux


BNP Paribas a commencé par utiliser la technologie de Daesign pour former les 450 nouvelles recrues aux entretiens d'évaluation. Face au succès du dispositif, le groupe a décidé de former de cette façon l'ensemble de ses managers : près de 2000 d'entre eux ont été mis en situation virtuelle. « Ils utilisent le produit en France et à l'international et ont même mis à disposition des collaborateurs des boitiers avec des casques pour ne pas déranger leurs collègues de bureau », argumente Damian Nolan. Seul bémol : le prix qui peut en freiner certains. Il faut compter entre 100 et 150 000 euros pour construire un nouvel outil de formation par le jeu. Les coûts peuvent être mutualisés si plusieurs clients sont intéressés ou si le produit peut être "commercialisable". L'amélioration d'un outil déjà existant coûte 10 à 15 000 euros. Un budget à prévoir.

Christel Lambolez

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