Formations comportementales : gare aux dérives sectaires !

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Le 20 mai 2009 « Certains prestataires [de formation] cherchent, en se déclarant comme organismes de formation, à faire apparaître une 'reconnaissance' de l'État, du fait que la déclaration d'activité est souvent présentée abusivement (et illégalement) comme un 'agrément'. […] Cette catégorie de prestataires douteux ne constitue qu'une minorité de l'ensemble des organismes proposant des formations comportementales, mais […] c'est là que l'on trouve des pratiques ésotériques, charlatanesques », constate la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) dans son rapport présenté mardi 19 mai 2009.
« Si le phénomène n'est pas massif, il exige de la vigilance de la part des services de contrôle, puisque 90 % des régions déclarent avoir été confrontées à des dossiers présentant un risque sérieux de charlatanisme et/ou de dérive sectaire » ajoute le rapport. Le « comportemental » pointé du doigt Les spécialités pointées du doigt « concernent notamment le développement des capacités mentales, comportementales, les formations en développement personnel, et parfois la psychologie et la santé, soit environ près de 20 % du nombre total de prestataires de formation déclarés. »
« La grande majorité de ces formations a pour objet l'acquisition de compétences comportementales ou de 'savoir-être' professionnels pour un poste de travail, ce qui ne pose a priori pas de problème. » Mais « des problèmes apparaissent notamment dans le cas des actions ou formations liées au domaine de la santé ou du bien-être. Les difficultés tiennent notamment au caractère souvent flou des actions envisagées ne permettant pas de les apprécier. » Des solutions à l'étude Pour la Miviludes, la réforme en cours de la formation professionnelle est l'occasion de limiter ces risques de dérives.
Ainsi, la Mission salue la proposition du groupe de travail sur l'offre de formation présidé par Charlotte Duda, présidente de l'ANDRH, de créer « un mécanisme d'inscription des organismes de formation sur un portail-répertoire. Pour la Miviludes, ce dispositif « permet de les identifier sans donner l'impression d'une garantie de qualité que laisse entendre de manière erronée un enregistrement auprès de l'administration ». A noter :
Le nombre de mouvements sectaires en France est estimé entre « 500 et 600, dont certains sont bien connus, mais qui sont surtout de micro-mouvements », explique Georges Fenech, président de la Miviludes. Quelque 500 000 Français seraient concernés, « directement ou indirectement ».

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